Georg Nigl - Vanitas - Beethoven, Schubert & Rihm - Télérama
Porté par une complicité de tous les instants entre le baryton et la claviériste Olga Pashchenko, aussi à l'aise au pianoforte (adapté au cycle de Beethoven An die Ferne Geliebte, et aux Lieder de Schubert) qu'au piano moderne (dont la puissance sied à Rihm), cet album est une splendeur. Son titre et son contenu renvoient à ces tableaux d'autrefois, chargés de nous rappeler le côté éphémère de l'existence. Soutenu, stimulé ou consolé par le clavier, Nigl endosse les émotions suscitées par les mots des poètes et celles que fait naître la musique qui les sublime. Avec, parfois, une sérénité joyeuse qui vient illuminer son timbre. Lequel peut tout aussi aisément s'assombrir, à l'évocation d'un deuil. L'euphorie comme la détresse sont transmises avec la même simplicité, fruit d'un grand sens musical et d'une intime compréhension des mots chantés.