Olga Pashchenko - Mozart: Piano Concertos 9 & 17 - Musikzen

Si dans Beethoven (voir ici) elle avait déjà fait forte impression, dans Mozart Olga Pashchenko semble tout aussi dans son élément. Le programme n'est pas vraiment original (combien de pianistes ont déjà réuni ces deux concertos ?) mais le résultat l'est certainement. Pour mieux apprécier ce disque, il faut idéalement l’écouter au casque : on s’aperçoit ainsi que placée non pas devant l’orchestre, mais entourée par lui, la soliste se trouve au centre du terrain de jeu pour une partie de ping-pong musical. Son clavier devient le moteur d’un dialogue foisonnant avec les musiciens de Il Gardellino, éperonnes par le jeu de la pianofortiste. Espiègle et affutée mais jamais démonstrative, Olga Pashchenko tire littéralement de l’ensemble sans jamais voler outrageusement la vedette : virevoltante souvent dans le « Jeunehomme » (joué sur une copie d’un pianoforte de 1788 agile et léger) ; plus posée, mais pas moins riche, dans le 17ème (où elle préfère une copie d’un Anton Walter plus charpenté et aux couleurs plus denses). C’est peu dire qu’un ouragan d’air frais traverse ces deux interprétations qui confirment un talent hors du commun.