Ingrid Fliter & SCO - Schumann & Mendelssohn: Piano Concertos - Crescendo
Son 10 - Livret 9 - Répertoire 10 - Interprétation 9
Avec Schumann et Mendelssohn, la pianiste argentine Ingrid Fliter nous revient au disque en abordant deux œuvres magistrales du 19ème siècle. En compagnie du Scottish Chamber Orchestra sous la baguette d'Antonio Mendez, elle débute avec le Concerto en la mineur de Schumann dont la genèse nous est bien connue : dédié à Ferdinand Hiller et entamé en 1841 sous la forme d'une Fantaisie en un seul mouvement, le concerto en son entier n'est publié qu'en 1845 par Breitkopf et créé par Clara à Leipzig le 1er janvier 1846. Moins célèbre bien que très souvent joué du vivant du compositeur, le Concerto en sol mineur de Mendelssohn est plus jeune de 14 ans. De durée courte et d'une construction inhabituelle pour l'époque, s'inspirant notamment du Konzertstück en fa mineurde Weber - les trois mouvements se suivent et se connectent de manière naturelle - l'œuvre se dessine lors de voyages entrepris dès l'année 1829. Sa création n'aura lieu que le 17 septembre 1831, emportant avec elle un large succès. Dans chacune des œuvres, Ingrid Fliter démontre une capacité naturelle à proposer une direction musicale réfléchie et intéressante. Son jeu fait preuve de sensibilité, de souplesse, et se fond avec aisance dans l'accompagnement orchestral. Le contexte harmonique ainsi que le sens du phrasé ne font place à aucune hésitation de style, démontrant au contraire la clairvoyance de l'artiste. Avec le Scottish Chamber Orchestra, Ingrid Fliter et Antonio Mendez nous emmènent dans une interprétation chambriste, associant volontiers luminosité, grâce et délicatesse. La virtuosité sans failles de la pianiste est au service du matériau sonore et des nombreuses dynamiques. Chez Mendelssohn, on soulignera l'énergie presque enflammée de l'artiste, qu'elle transmet à l'orchestre sans pourtant autant le déstabiliser. Le travail des cordes est remarquable, tant dans les attaques que dans la conduite générale tandis que l'équilibre avec les vents offre un résultat homogène. S'apprécie aussi le piano sensible du second mouvement, parfois dans l'esprit de l'improvisation, laissant place ensuite à un final enlevé et bouillonnant.
La baguette expressive d'Antonio Mendez est également appréciable dans la lecture fluide et imagée de La Belle Mélusine, inspirée des contes de la princesse et fée Mélusine. Après un tapis sonore installé magistralement, la direction de Mendez fait preuve d'une grande précision et souffle à l'œuvre de nombreuses couleurs et dynamiques.
Un enregistrement de très belle qualité, proche de la perfection, pour un couple dont le dialogue naturel offre aux œuvres de Schumann et Mendelssohn une vision vivante et dégraissée.
Google Translation:
Schumann and Mendelssohn, the Argentine pianist Ingrid Fliter returns us to drive by addressing two masterful works of 19th century. Accompanied by the Scottish Chamber Orchestra under the baton of Antonio Mendez, it starts with the Concerto in A minor by Schumann whose genesis we are well known: dedicated to Ferdinand Hiller and started in 1841 as a Fancy in one movement, the concerto as a whole is published in 1845 by Breitkopf and created by Clara in Leipzig on 1st January 1846. Less famous though very often played the composer's lifetime, the Concerto in G minor by Mendelssohn is more 14 year old. Short and unusual building at the time, inspired particularly the Konzertstück in F minor Weber - three movements follow and connect naturally - the work takes shape during journeys undertaken since the year 1829. Its creation will only take place September 17, 1831, taking with it a huge success. In each work, Ingrid Fliter demonstrates a natural ability to offer a thoughtful and interesting musical direction. Her game shows sensitivity, flexibility, and melts easily in the orchestral accompaniment. The harmonic context and the sense of phrasing does make room for any style of hesitation, showing instead the vision of the artist. ith the Scottish Chamber Orchestra, Ingrid Fliter and Antonio Mendez capture a chamber interpretation which combines luminosity, grace and delicacy. The flawless virtuosity of the the pianist is at the service of the sound material and its many dynamics. Mendelssohn, energy is almost inflamed highlight of the artist, it transmits to the orchestra as yet without destabilizing it. The string work is remarkable, both in attack than in the general driving while the balance with the wind offers a seamless result. Also appreciates the sensitive piano in the second movement, sometimes in the spirit of improvisation, leaving then place a hot removed and final.
The expressive baton of Antonio Mendez is also significant in the fluid and imaged reading La Belle Melusine , inspired by tales of the princess and fairy Melusine. After a sound carpet installed masterfully, management Mendez demonstrated high accuracy and energy to the work of many colors and dynamics.
A recording of very good quality, near perfect for a couple whose natural dialogue offer the works of Schumann and Mendelssohn a living vision and degreased.