Adler - One Lives but Once: A 90th Birthday Celebration - Classica
Bien que natif de Mannheim, Samuel Adler fera tout son apprentissage dans sa patrie d’adoption, les États-Unis. Élève de Koussevitzky pour la direction d’orchestre, il a étudié la composition auprès de Copland et de Piston. Il a hérité du premier un goût pour les inflexions jazzy et pour la cantilène liturgique de la musique juive et du second, une vénération absolue pout la clarté du contrepoint, mise en valeur par un indéniable talent d’orchestrateur. On lui doit d’ailleurs u traité, The Study of Orchestration (1982), qui fait autorité. Compositeur prolifique, professeur respecté et couvert d’honneurs, cet exact contemporain de Stockhausen reste attaché à une conception de la musique sinon académique du moins traditionnelle : si l’anthologie. Concoctée par Linn pour ses quatre-vingt-dix ans fait le grand écart entre 1953 et 2008, on pourra toujours regretter indépendamment de l’absence de se œuvres lyriques, que seules les deux premières de ses symphonies, qui le montrent en épigone accompli de Hindemith et Piston, aient été enregistrées aux dépens des six suivantes, sans doute plus personnelles. Des quatre concertos choisis, le Concerto pour piano no 1 (1985), créé par Bradford Gowen et Myung-Whun Chung à la baguette, est le plus exaltant : flirtant avec l’aléatoire et le dodécaphonisme, il marque une percée significative au sein d’un catalogue où la facette du sévère professeur semble brimer celle du facétieux créateur…Interprétations convaincantes et authentiques, à commencer par celles de l’épouse du maître, la cheffe Emily Freeman Brown.