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Giuseppe Tartini - Palladians - Crescendo

L'origine de la Sonate Le Trille du Diable est de ces petites histories qui font la légende de la grande musique. Tartini rêvait une nuit qu'il faisait un pacte avec le diable. Prêtant son violon à ce dernier, il lentendit jouer une Sonate qui dépassait tout ce qu'il croyait possible. Il en fut tellement stupéfait qu'il se réveilla et, espérant se souvenir de ce qu'il avait entendu, se mit à composer la meilleure pièce qu'il eût jamais écrite. Elle était cependant loin de valoir ce qu'il avait entendu. L'histoire ne fut publiée qu'apres la mort du violoniste/compositeur tout comme la Sonate qui doit son nom au titre donné dans la partition au dernier mouvement: Le Trille du Diable au pied du lit. Diable ou pas, la musique de Tartini est très difficile et exigeante sur le plan de la virtuosité. Cette dernière est chez lui un vrai moyen d'expression d'affects très affirmés et non pas une concession à l'épate. La Sonate Didone Abandonnata en est un bel exemple. Les Palladian défendent ce répertoire avec beaucoup de conviction en dignes héritiers qu'ils sont du Palladian Ensemble dont seul subsiste dans le nouveau groupe le luthiste William Carter. Le jeu du violoniste Rodolfo Richter excelle à différencier les éclairages par ses couleurs et ses nuances, l'impressionnante maîtrise technique faisant le reste. Le Grave en ré mineur est un agréable arrangement pour gambe et luth d'un Concerto pour gambe et orchestre. La présence d'une Sonate de Veracini est justifiée par le fait qu'il était contemporain de Tartini et virtuose lui aussi. Il était notamment renommé pour ses cantabile et pour son goût des hauteurs aiguës qu'il fréquentait avec légèreté au grand plaisir des oreilles de ses contemporains...et des nôtres aussi.

Crescendo
01 September 2008