Patricia Kopatchinskaja - Time & Eternity - Diapason
Le jeu naturellement décoiffant de la violoniste aux pieds nus sied à cette écriture de l'excès dans l'intensité comme dans la tessiture, et son ensemble suisse, flexible et à l'échine souple, la suit les yeux fermés sur une pente finalement bien négociée, avec ce qu'il faut d'abandon dans les aires de repos. C'est assez remarquablement réalisé, jusqu'au Choral final qui agit comme un baume apaisant sur les plaies encore ouvertes. [...] Enfin Kopatchinskaja se fraye un sinueux chemin de lumière dans la dernière station, image de la Glorification, ornée d'un de ces aigus effilés et raréfiés qu'elle maîtrise comme peu de ses pairs.